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Zen et Anarchie

manifeste par défaut

Arrêts - réponse de la Fédération Anarchiste

"Salut,  
je ne donnerai pas suite à ta demande d'adhésion.”  
Pierre  
Secrétariat aux Relations Intérieures de la Fédération Anarchiste

droit de réponse de Yon / Jean-Philippe Erbin

"Vous êtes donc libres de refouler qui vous voulez, sans le connaître.

 

Vous devriez l'écrire à l'attention du public.


À moins que vous ne vous serviez de la toile pour vous faire une idée,  fausse, des personnes et leur situation, comme cela m'est déjà arrivé dans d'autres domaines… "

Le versant abrupt

 

Que dire ? 


Le bouddhisme Zen est la discipline la plus épurée du non-agir. L'épure la  plus minimale du non-agir, comme par exemple le jeûne bien dosé, amène à  une forme de jubilation ou extase. Cela est littéralement la signification du mot Zen (Chan en Chine). 


Mais ce travail d'épure la plus minimale suppose des techniques du corps  qui, si elles ne sont que très peu, ont une rigueur qui rend la discipline  parfois un peu difficile.


Zazen, la posture assise du lotus ou du demi-lotus sur un coussin spécifique appelé zafu (en cas d'échec, la posture à genoux sur un petit banc de méditation bas appelé shogi - ou assis sur une chaise), ainsi que séparément kinhin, marche très lente calée sur l'inspiration et l'expiration et impliquant la verticalité sûre mais détendue du corps, sont, avec les exercices de respiration, l'attention intérieure au pouls, la conscience intérieure de l'esprit, l'équilibre intérieur du corps, le chant minimal, et éventuellement les prosternations et les vœux, les pratiques que nous offrons de notre filiation.

 

La pratique du Zen peut être comparée à la pratique de la haute montagne. 


Certaines écoles et individus la pratiquent de manière extrêmement  tenace, imposant des rythmes forcés, dont l'extase, comme dans un ultime  dépourvu, serait l'issue. D'autres personnes font une excursion en haute  montagne, vaquent un peu en dilettante, et, disons, ne pratiqueraient pas  le Zen longtemps non plus. 


Certains pratiquent la haute montagne parce que c'est leur milieu de vie, et  c'est à cette expérience du Zen que pourrait aspirer le pratiquant de Zen : ...  "arpentant chaque versant et traversant, non comme une performance ou  un défi, mais comme l'honneur que l'on fait à un territoire, tel qu'il est, lui et  ses versants, beaux mais pénibles, lui et ses jours rayonnants, lui et ses  jours boueux". 


La pratique du bouddhisme Zen, très épurée, a aussi à voir avec l'attitude  du montagnard voire de l'escalade, dans la verticalité sûre mais relâchée du  corps tout entier, tant dans l’œuvre de la posture assise immobile en  continu des dizaines de minutes (ou parfois des heures), tant que dans  l’œuvre de la marche méditative très lente (suivant les contours carrés ou  rectangles d'une pièce, et toujours dans le même sens). 


La pratique ? 


Ne cherchez pas à pratiquer le Zen comme une facilité, son concept est très facile, mais sa pratique très exigeante, jusqu'à ce que l'un soit l'autre, et que  l'on soit, non soi, mais le rayonnement de l'être et du non-être de la  pratique. 

COPYRIGHT ET CONTACT

Jean-Philippe (Yon) Erbin - été 2022